Comédie musicale, une épopée romande
Un « documentaire musical » sur l’essor de cet art en Suisse romande. Plus que jamais, la comédie musicale est à la mode, tant au cinéma, dans des films à succès comme La La Land, Emilia Perez ou Joker 2, que dans de grands spectacles à L’Arena comme Starmania, Les Misérables ou encore West Side Story à Beaulieu. Mais qu’est-ce que cela signifie, en Suisse romande ? Comment cet art, longtemps considéré comme ringard par les francophones, est-il sorti de sa niche pour enthousiasmer les foules ?
Pour plonger dans cette page d’histoire culturelle, nous suivons une femme dont le parcours est exemplaire dans le milieu romand : Aude Gilliéron. A quinze ans, elle découvre la comédie musicale, se prend de passion pour cet art, décide d’en faire sa carrière et se plonge dans cette forme qui requiert les mêmes efforts que l’opéra, pour une fraction de la reconnaissance – et des soutiens financiers. Malgré les galères, elle gravit tous les échelons, casting après casting, et s’exporte jusqu’à briller dans Mamma Mia ! à Paris.
Ce documentaire est lui-même une comédie musicale, un « documentaire musical » même, puisque sa voix off est une chanson, interprétée par Aude elle-même. Écrite par Blaise Bersinger sur une musique de Joséphine Maillefer, cette chanson est un fil rouge qui inscrit le parcours d’Aude Gilliéron dans la grande histoire de la comédie musicale romande. Couplet après couplet, le documentaire raconte la passion d’une grande partie de la population, de nombreux artistes et d’une poignée de structures pour cet art.
De nombreux témoignages retracent cette épopée de la comédie musicale en Romandie. Ursula Perakis, fondatrice de la première école de danse à se spécialiser dans la comédie musicale en Suisse romande dans les années 1990 et Floriane Iseli qui ouvre une école équivalente à La Chaux-de-Fonds. Noam Perakis et Céline Rey, qui dirigent le théâtre Barnabé, centre névralgique de la comédie musicale en Suisse romande avec ses 40’000 spectateurs annuels… ainsi qu’Emmanuel Samatani, responsable artistique historique de Barnabé. Enfin, le producteur de spectacle Ylan Assefy-Waterdrinker et les artistes Giliane Béguin, Loïc Fleury et Faustine Jenny, racontent la réalité du métier. Tous ces témoignages sont éclairés par l’expertise d’Alain Perroux, auteur de La Comédie musicale mode d’emploi et nouveau directeur du Grand Théâtre de Genève.
